Balade en forêt domaniale de Bois-l’Évêque

Une promenade au cœur de la forêt domaniale de Bois-l’Évêque, une expérience riche en fraîcheur estivale et en symbiose avec la nature, mêlant passé et présent depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours.

L’histoire du Bois-l’Évêque prend racine dans les confins de la forêt d’Arrouaise, jadis étendue sur les terres du Nord de la France et de la Belgique, marquant même la limite de l’Empire romain. Les moines du Moyen Âge entreprirent son défrichage, laissant place à l’évêque de Cambrai qui en prit possession. Cependant, les épreuves n’épargnèrent pas ce bois sacré : une partie fut engloutie par les ravages de la Grande Guerre, puis une violente tornade dévasta ses terres le 24 juin 1967.

L’étang du Flaquet Briffaut, joyau secret du Bois-l’Évêque, fut jadis un vivier prisé par l’Abbaye Saint André du Cateau dès le 11ème siècle. Aujourd’hui, il offre un havre de paix dédié à la pêche et à la flânerie. Sous la bienveillance de la fédération départementale de la pêche et du Conseil Supérieur de la pêche, les pêcheurs passionnés peuvent se consacrer à leur art dans le calme enchanteur des abords de l’étang du Flaquet.

À proximité, se dresse le Polissoir, ce roc imposant datant du Néolithique précoce. Sorti des eaux de l’étang en 1971, ce grès landénien est un témoin de l’histoire, inscrit aux Monuments Historiques depuis 1980. Deux surfaces polies témoignent de son utilisation ancestrale pour façonner des outils et des armes aux tranchants affûtés, témoignage éloquent de l’ingéniosité de nos ancêtres.

Émergeant d’une clairière sereine, la chapelle de l’Ermitage, dévouée à Notre-Dame de Bonsecours, se dresse avec une aura mystique. Érigée sur les vestiges d’un ancien lieu de culte gaulois, elle borde les sources qui nourrissent le ruisseau de l’Ermitage, instaurant une harmonie spirituelle entre les éléments naturels et sacrés.

Non loin de là, se trouve la Maison forestière Wilfred Owen, un hommage émouvant au jeune soldat et poète britannique tombé au front sur les bords du canal de la Sambre le 4 novembre 1918, peu avant la fin de la Première Guerre mondiale.

Les vestiges de trois tours de guet ponctuent le paysage, témoignant du lien indissoluble entre l’histoire du Bois-l’Évêque et les tourments des deux guerres mondiales. Sans escaliers mais dotées de terrasses de béton, elles servaient de sentinelles anti-aériennes, rappel silencieux d’une époque troublée.

Une escapade dans la forêt domaniale de Bois-l’Évêque révèle une symphonie entre la nature et l’histoire, une communion intemporelle qui transporte les visiteurs à travers les époques et les émotions.