Le Peulvan d’Hermès à Rumilly-en-Cambrésis est un témoin silencieux d’une époque qui remonte à plus de mille ans avant la conquête des Gaules. À cette époque reculée, la région était habitée par les Celtes du nord, également connus sous le nom de Gaëls. Cette mystérieuse pierre semble être un vestige de leur présence, un menhir datant de cette période ancienne.
Selon les écrits de Géry Herbert, un éminent habitant de Rumilly, journaliste et historien, cette pierre singulière est un menhir en grès Landénien, mesurant environ 2 mètres de hauteur. Ce grès a été formé il y a des millions d’années, lorsque la mer s’étendait jusqu’à Bourlon. La découverte de ce menhir remonte à l’année 1971, lors des travaux de remembrement dans un champ situé à proximité de la Montagne Blanche et de la voie d’Hermène.
Ce menhir est également connu sous le nom de « peulvan », un terme dont l’origine remonte au celte. « PEUL » signifie poteau, tandis que « MEEN » signifie pierre. Le nom « Hermès », en référence au dieu du commerce et des voyageurs, a probablement été attribué à cette pierre en raison de sa proximité avec l’antique voie celtique reliant la région à la chaussée de Bel-Aise. La plupart des historiens s’accordent à dire que les menhirs étaient des monuments sacrés dans la culture celtique. Ils servaient de lieux de cérémonie, notamment lors des solstices, où les prêtres celtes se réunissaient pour des rituels mystiques.
Aujourd’hui, le Peulvan d’Hermès à Rumilly-en-Cambrésis continue de susciter l’admiration et l’interrogation des visiteurs, témoignant ainsi d’une époque révolue où les Gaëls et leurs coutumes ancestrales marquaient la région de leur empreinte.