La façade de l’église de Masnières ne peut qu’attirer votre attention lorsque vous passez devant ! Cette église, reconstruite à partir de 1927, offre un mélange saisissant de styles et d’époques qui captive le regard, que ce soit par son imposante façade ou par ses vitraux résolument modernes.
En arrivant devant l’église Saint-Martin de Masnières, la façade frappe par son caractère hors du commun, c’est le moins que l’on puisse dire ! Leprince-Ringuet, à l’image de nombreux architectes de l’Art Déco, a fait le choix audacieux d’associer la brique au béton armé. L’entrée se distingue par une magnifique structure et des décorations ornées de statues créées par le sculpteur Marcel Gaumont, avec lequel l’architecte avait l’habitude de collaborer.
Marcel Gaumont a immortalisé Saint Martin sur la façade, ce cavalier romain qui a généreusement offert son manteau à un pauvre. Mais ce qui surprend véritablement, c’est que la sculpture, littéralement en relief du fronton, est à taille réelle. Les quatre évangélistes sont également présents, chacun accompagné de son animal symbolique. Au-dessus de la porte d’entrée, encadrée de magnifiques ferronneries, les moulures plus simples semblent rappeler les débuts du Moyen-Âge. On ne peut pas manquer de remarquer le lion du Cambrésis, flanqué de deux femmes capuchonnées.
Ces sculptures en béton moulé ont été conçues par Marcel Gaumont selon une technique qu’il a lui-même développée. Marcel Gaumont, éminent représentant de l’Art Déco, a laissé sa marque sur de nombreux monuments aux morts dans les années 1920-1930, dont celui de Laon. Il a également contribué aux quatre sculptures qui ornent les angles du beffroi de Cambrai, au baptistère et à la chaire de la cathédrale d’Arras, ainsi qu’à des sculptures pour l’église Saint-Martin d’Abancourt, elle aussi conçue par Leprince-Ringuet. Il a également apporté sa touche artistique à la façade du musée d’art moderne de Paris.