Carnaval de Solesmes

Le Carnaval des Seringueux à Solesmes est un événement annuel à ne pas manquer pour les amateurs de fêtes populaires. Les rues de la ville sont envahies par près de 800 participants, tous munis de seringues en tôle remplies d’eau. Les règles sont simples : si vous n’êtes pas masqué, vous serez arrosé impitoyablement !

Le Roi de la Fête, le géant Barbari, est au centre de toutes les attentions. Il rappelle une légende locale sur la résistance de Solesmes. En effet, pendant le carnaval, les seringueux prennent le contrôle de la ville, poursuivant et arrosant tous ceux qui osent s’aventurer dans les rues sans protection. Les seuls qui échappent à ce sort sont les vieillards, les infirmes et le médecin.

Malgré les contraintes, le Carnaval des Seringueux est une occasion de se divertir en famille ou entre amis. Les festivités comprennent un bal costumé pour les adultes, un bal masqué pour les enfants, un cortège carnavalesque et bien sûr la fameuse sortie des seringueux dans les rues de la ville.

Si vous souhaitez vous joindre à la fête, il est recommandé de vous munir d’un imperméable pour éviter les jets d’eau intempestifs. Mais ne vous inquiétez pas, vous serez plongé dans une ambiance festive et colorée qui vous fera rapidement oublier les éventuelles éclaboussures.

Le Carnaval des Seringueux est un temps fort de l’année pour la ville de Solesmes, apportant joie et bonne humeur à tous les habitants et visiteurs. Alors n’hésitez pas à venir découvrir cette tradition locale pour une expérience unique et mémorable.

Les seringueux de Solesmes

Chaque année, lors du Carnaval de Solesmes, les rues de la ville se remplissent de seringueux, armés de grosses seringues en tôle remplies d’eau. Les passants qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin sont arrosés sans pitié, sauf les plus fragiles tels que les vieillards, les infirmes et le médecin. Cette tradition remonte au XIIe siècle et trouve son origine dans un conflit entre les habitants et les moines du prieuré voisin. Les moines avaient l’intention de détourner un ruisseau, le Béart, pour alimenter leur moulin, mais la population, armée d’outres remplies d’eau, a réussi à les dissuader. Depuis, la tradition des seringueux est restée ancrée dans la culture locale.

Pourtant, cette pratique a failli disparaître en 1908, lorsque la municipalité a décidé de l’interdire pour mettre fin aux désordres qu’elle occasionnait. Mais les habitants de Solesmes n’ont pas accepté cette décision et ont organisé une riposte. Ils ont créé un convoi funèbre avec un corbillard transportant une seringue recouverte d’un crêpe noir. Cette parade était accompagnée d’une marche funèbre de Frédéric Chopin, pour symboliser la mort de la tradition des seringueux.

Heureusement, cette tradition n’a pas complètement disparu. Le géant Barbari, né en 1953, incarne parfaitement l’esprit des seringueux. Ce géant mesure cinq mètres de haut, pèse environ 450 kilos et se déplace sur une plate-forme tractée. Il est vêtu des couleurs de la France (bleu, blanc et rouge), est masqué et tient une énorme seringue à la main. Les habitants de Solesmes sont très attachés à leur géant Barbari et à la tradition des seringueux qu’il représente.

La tradition des seringueux est un élément essentiel de l’identité de Solesmes. Malgré les tentatives d’interdiction, cette pratique a survécu grâce à l’attachement des habitants à leur histoire et à leur culture. Les seringueux sont aujourd’hui un symbole fort de la ville et une attraction incontournable du Carnaval de Solesmes.

La légende des seringueux du Carnaval de Solesmes

Carnaval de Solesmes Nord

Le carnaval de Solesmes est une tradition qui remonte au XIIème siècle et qui se perpétue depuis lors, témoignant de la richesse culturelle de cette ville du Cambrésis. Parmi les coutumes qui font la particularité de ce carnaval, on retrouve celle des « seringueux ».

Cette légende prend sa source dans un épisode de l’histoire locale, où des habitants de Solesmes ont résisté pacifiquement face à l’envahissement de leurs terres par des gens d’armes envoyés par un seigneur. Au lieu de recourir à la violence, les Solesmois ont rempli des baquets d’eau et ont arrosé les intrus à l’aide de seringues, probablement des poires à lavement pour bestiaux.

Depuis lors, les Solesmois ont pris l’habitude de célébrer cette résistance en se promenant dans les rues de la ville les Lundi et Mardi gras, travestis et masqués, et en brandissant des seringues d’une contenance d’environ deux litres pour arroser les passants.

Bien que cette tradition ait été interdite en 1908, les Solesmois ont continué à la perpétuer en toute clandestinité. L’année suivante, ils ont même redoublé d’activité pour ridiculiser l’interdiction.

En 1953, la tradition a pris une nouvelle dimension avec la création d’un géant de cinq mètres, Barbari, accompagné de ses seringueux. Vêtu d’un pantalon bleu, haut de trois mètres, et d’une chemise blanche, Barbari est masqué d’un loup noir et tient à deux mains un clystère usiné de sa taille.

Barbari est devenu une véritable icône du carnaval de Solesmes, voyageant dans différentes régions de France et même au-delà des frontières. Pour éviter qu’il ne soit endommagé par les fils acariens et les banderoles, il est doté d’un système qui lui permet de basculer en arrière lors des passages délicats.

Les compositeurs ont également contribué à la renommée de Barbari en lui dédiant quelques hymnes, dont « L’Cainchon d’Barbari », « La légende des seringueux » et « La Marche des seringueux ».

Le carnaval de Solesmes est un héritage précieux de l’histoire et de la culture locale, et la légende des seringueux en est une preuve vivante. Elle témoigne de la résistance pacifique des Solesmois face à l’oppression et de leur attachement à leurs traditions.