Les murs du charmant village de Quiévy cachent en leur sein deux fresques éblouissantes, une célébration vibrante des figures artistiques et héroïques qui ont enjolivé et enrichi cette localité. Une ode à l’histoire locale se dévoile à proximité de la salle des sports, sous la forme de ces deux tableaux envoûtants.
La première fresque évoque avec élégance le « Grand Hôtel des Arts », une demeure imaginaire où réside en harmonie un trio de génies créatifs : Auguste Herbin, Geneviève Claisse et Henri Matisse. Les deux premiers, fièrement nés à Quiévy, et le troisième au Cateau-Cambrésis voisin, composent un trio d’âmes artistiques qui ont laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art. Auguste Herbin, né en 1882 et éteint en 1960, s’est imposé comme un pionnier de l’art abstrait, élevant son œuvre au rang de langage visuel. Son alphabet plastique, ses 26 teintes associées à des formes géométriques, tout concourt à la création d’une langue novatrice, résonnant en écho à la communication universelle. Dans le sillage de cet esprit visionnaire, sa petite-nièce, Geneviève Claisse, s’est elle aussi épanouie dans le monde abstrait, gravant son nom dans l’histoire de Quiévy et au-delà. Les souvenirs des anciens Esquiévins se réveillent, évoquant la silhouette de Geneviève Claisse sur les bancs de l’école publique, une époque où les graines de l’art étaient déjà semées.
Henri Matisse (1869-1954), lui, figure en bonne place dans l’histoire du fauvisme, un courant artistique audacieux. Son legs a inspiré la création du musée éponyme au Cateau, ville qui l’a vu naître. Ce musée, véritable écrin de créativité, abrite précieusement les œuvres des trois artistes évoqués. Ainsi, les toiles de Matisse dialoguent avec les œuvres abstraites d’Herbin et Claisse, témoignant d’une diversité artistique inestimable.
Dans la seconde fresque, une galerie d’art dédiée à Lucien Besin se dévoile avec une grâce aérienne. Lucien Besin, pionnier des cieux et natif de Quiévy, s’est illustré dans l’histoire grâce à son exploit sans précédent : un vol héroïque de Paris à Tokyo en 20 étapes, entre le 24 avril et le 9 juin 1924. Son avion, le Breguet 19, figure en bonne place, tel un symbole d’aventure et de bravoure, une image imprimée dans les mémoires des habitants de Quiévy.
Ces deux fresques remarquables, fruit du talent d’Alexandre Keita et d’Emmanuelle Tauss de l’atelier Art-Fresque, donnent vie à un désir ardent de préserver et valoriser le riche patrimoine artistique de la commune. Elles suscitent l’émerveillement, invitant à une plongée dans les détails minutieux : les répliques des chefs-d’œuvre de Matisse, l’avion légendaire de Lucien Besin et même des hommages touchants à la Dentelle de Caudry et à l’ancien maire de Quiévy, Daniel Blairon.
Ces fresques, telle une passerelle intemporelle entre le passé et le présent, illuminent Quiévy d’une aura artistique, célébrant les rêves, les aspirations et les exploits qui ont façonné cette terre.