L’ancien moulin à vent de Cattenières, perché à une altitude de 93 mètres sur une colline offrant une vue panoramique sur le village, est un témoignage historique qui remonte au XVIIIe siècle. Bien que le site ait connu un moulin dès le Moyen Âge, mentionné dans un document datant de 1260, ce moulin-ci est communément appelé le « moulin neuf » pour le distinguer de son prédécesseur, le « moulin vieux » d’Estourmel.
Ce moulin en pierre de forme cylindrique a été érigé à la demande de Charles Alexis Joseph de Cuinqhien, un prêtre chanoine de l’Église Métropolitaine de Cambrai, en 1773. Il a été légué à Jean Baptiste et Adrien Senez, qui ont continué à le gérer sur deux générations. Une inscription gravée dans la pierre, portant le nom « Adélaïde », témoigne de son histoire.
Cattenières a autrefois compté pas moins de sept moulins, dont les vestiges ne subsistent que sur les anciens plans cadastraux. Parmi eux, on peut mentionner un moulin édifié par Antoine Cardon, vendu à Jean Louis Laurence, puis gravement endommagé par une tempête en 1872, démoli en 1878, vendu à Cauroir, et finalement incendié par l’occupant en 1914. D’autres moulins ont également marqué le paysage, tels que celui construit à la demande de Jean Baptiste Quenesson, un moulin à farine, un moulin en pierre entre Cattenières et Boistrancourt, un autre à l’angle des chemins d’Awoing à Cattenières et de Cattenières à Wambaix, qui appartenait à Philémon Goubet et fut démoli en 1898, ainsi qu’un moulin érigé peu avant 1850 par Maximilien Hégo, démoli en 1871.
Bien que l’ancien moulin de Cattenières soit aujourd’hui en ruine, il suscite toujours un intérêt particulier, avec ses pelouses entretenues et des grillages de protection contre les éboulements. Il demeure un témoin précieux de l’histoire de la région, rappelant une époque où le vent faisait tourner les ailes de ces majestueux moulins à travers la campagne.