Situé dans le nord de la France, le Cambrésis est l’une des anciennes provinces et régions naturelles de notre pays. La ville-centre de cette région est Cambrai, une ville riche en histoire et en patrimoine culturel.
Le Cambrésis n’a pas de limite naturelle, c’est son histoire qui lui donne son identité propre. L’Escaut formait historiquement sa frontière ouest. Le Cambrésis correspond approximativement au bassin versant de la haute vallée de l’Escaut et de l’affluent de rive droite de la Selle.
Cette région offre un large choix de activités pour les amoureux de la nature. Les randonneurs pourront découvrir les paysages verdoyants et les nombreux sentiers qui traversent la région. Les amateurs d’histoire pourront visiter les nombreux châteaux et monuments témoins de l’histoire locale. Les amateurs d’art pourront découvrir les nombreux musées et galeries d’art de la région.
L’économie de la région était autrefois dominée par le textile et l’agriculture, mais aujourd’hui la région cherche à se diversifier. Les industriels et les agriculteurs s’efforcent de créer de nouveaux produits et de nouveaux marchés pour élargir leurs horizons économiques.
Actuellement, le Cambrésis est assimilé à l’arrondissement de Cambrai, bien que les limites de la province historique ne correspondent pas exactement à celles de l’arrondissement. L’arrondissement, l’un des six que compte le département du Nord, était à l’origine divisé en sept cantons, mais compte maintenant trois cantons suite au redécoupage des cantons français défini par la loi du 17 mai 2013.
Le Cambrésis s’est également constitué en « pays » appelé Pays du Cambrésis, qui se compose d’une communauté d’agglomération, de douze communautés de communes et de deux communes autonomes. Le périmètre d’étude de ce « pays » a été reconnu par arrêté préfectoral du 26 février 2003, et le contrat de Pays a été signé par le Préfet de région le 20 décembre 2004.
Le Cambrésis est une région à découvrir pour ses richesses culturelles, naturelles et économiques. La région offre un large choix d’activités pour tous les goûts, et les amoureux de la nature pourront découvrir les paysages verdoyants
Patrimoine du Cambrésis
Le patrimoine religieux du Cambrésis est riche en histoire et en architecture. Malgré la destruction de nombreux édifices religieux lors de la Révolution française, il reste encore de nombreux témoignages de l’histoire religieuse de cette région.
L’une des principales attractions du patrimoine religieux du Cambrésis est l’Abbaye de Vaucelles. Cet édifice de style roman cistercien, situé à Les Rues-des-Vignes au sud de Cambrai, est un exemple remarquable de l’architecture religieuse du Moyen Âge. La chapelle Vaucelette, également située à Cambrai, a été construite au xiiie siècle sur le modèle de la salle capitulaire de l’abbaye, mais à un quart de sa surface.
Malheureusement, l’ancienne cathédrale de Cambrai, connue sous le nom de « merveille des Pays-Bas », a été détruite pendant la Révolution française, avec de nombreuses autres églises de la ville. Cependant, certaines églises du Cambrésis conservent encore des éléments datant du xie au xvie siècles, comme Carnières, Villers-Outréaux, Élincourt, Montay et Bermerain.
Le Cambrésis est également connu pour ses églises en partie fortifiées, telles que celles de Montrécourt, Boussières-en-Cambrésis, Audencourt (aujourd’hui fusionnée avec Caudry) et au Pommereuil. Ces édifices témoignent de l’importance de la défense religieuse dans cette région.
En plus de ces édifices historiques, le Cambrésis possède également de nombreux exemples d’architecture religieuse des xviie et xviiie siècles, tels que la Cathédrale Notre-Dame de Grâce, l’église Saint-Géry et la Chapelle des Jésuites à Cambrai, et l’église Saint-Martin au Cateau-Cambrésis. Ces édifices montrent l’évolution de l’architecture religieuse au fil des siècles.
Enfin, il est important de mentionner les églises construites après la Première Guerre mondiale, notamment celles de Villers-Plouich, Masnières et Flesquières conçues par Pierre Leprince-Ringuet. Ces édifices témoignent de la reconstruction de la région après les destructions de la guerre.
En résumé, le patrimoine religieux du Cambrésis est riche en histoire et en architecture. Il y a encore de nombreux témoignages de l’histoire
Le Cambrésis est un territoire riche en histoire et en patrimoine militaire. La ville de Cambrai, par exemple, a conservé quelques vestiges de ses remparts, démantelés à la fin du XIXe siècle. Les visiteurs peuvent admirer les tours des Sottes, du Caudron et des Arquets, ainsi que la porte Notre-Dame datant de 1622-1623 et la porte de Paris datant du XIVe siècle. La porte Saint-Ladre est quant à elle invisible car enfouie sous le jardin public. Le château de Selles, construit sur l’Escaut par les comtes-évêques de Cambrai, abrite aujourd’hui le palais de justice. Il présente un ensemble rare de graffiti laissés par des prisonniers militaires ou civils.
Le Cateau-Cambrésis a également conservé une partie de ses remparts, détruits en 1642 sur l’ordre de Richelieu. Il existe également des éléments de châteaux à Ligny-en-Cambrésis, Haucourt-en-Cambrésis et Busigny, mais surtout à Esnes où le château, qui gardait jusqu’en 1678 la frontière entre la France et l’Empire germanique, a conservé une tour crénelée, deux tours rondes encadrant le porche, et une partie de son chemin de ronde.
Enfin, les cimetières militaires de la Première Guerre mondiale sont nombreux sur tout le territoire du Cambrésis, qui se trouvait sur la Ligne Hindenburg. Il reste également quelques vestiges de cette guerre tels que les blockhaus de Bantouzelle, les casemates de Noyelles-sur-Escaut ou le tank de Flesquières. Cambrai a également abrité la Base aérienne 103 Cambrai-Epinoy de 1940 à 2012.
En résumé, le Cambrésis est un lieu de choix pour les amoureux de l’histoire et de l’architecture militaire. Les remparts et les châteaux, ainsi que les cimetières et les vestiges de la Première Guerre mondiale, offrent un aperçu fascinant de l’importance stratégique de cette région au cours des siècles.
Le Cambrésis possède un riche patrimoine industriel qui remonte à des siècles. Les bâtiments d’usines d’autrefois, tels que les brasseries et les écluses sur les canaux de Saint-Quentin et de la Sambre à l’Oise, témoignent de cette histoire industrielle.
Carnières, un village du Cambrésis, abrite la maison des mulquiniers, un lieu dédié à la vie de ces paysans-tisserands qui, dans de nombreux villages du Cambrésis, fabriquaient la batiste. Le musée de la dentelle de Caudry, installé dans un ancien atelier du centre-ville, retrace l’histoire de l’industrie dentellière dans cette ville.
La mulquinerie, ou tissage à domicile du lin, était l’activité principale de nombreux villages du Cambrésis. Le tissage de toile fine ou batiste se faisait généralement dans les caves, qui étaient plus adaptées pour cette industrie en raison de leur humidité. Le fil casse s’il est trop sec. La lumière y entrait par une sorte de grand soupirail, la « bahotte » ou « blocure ». Beaucoup de ces caves sont encore visibles aujourd’hui.
En résumé, le patrimoine industriel du Cambrésis est un témoignage de l’histoire économique de la région. Les bâtiments d’usines, les maisons des mulquiniers et les musées tels que celui de la dentelle de Caudry offrent un aperçu de l’industrie textile qui a dominé la région pendant des siècles. Il reste également des traces de cette industrie dans les villages du Cambrésis, sous forme de caves utilisées pour le tissage à domicile.
Origine du Cambrésis
Le Cambrésis, une région historique située dans le nord de la France, est caractérisée par ses noms de communes qui se terminent par le suffixe « -court ». Ce suffixe, qui vient du latin « curtis » qui désigne un domaine rural ou un enclos autour d’une habitation, est également commun en Artois et en Picardie. Il semble que ce terme ait été préféré à « villa » dans les « nations germaniques » et notamment chez les Francs.
Les noms de ces villages sont généralement formés du nom d’un propriétaire de domaine auquel est adjoint le suffixe. Par exemple, Honnecourt était autrefois connu sous le nom de Hunulfi Curtis ou « la ferme d’Honulfe », et Walincourt était connu sous le nom de Wallonis Curtis ou « la ferme de Walo » ou « du Wallon ». Il est intéressant de noter que ces noms de domaines ruraux désignaient souvent un véritable village à l’époque mérovingienne.
La région du Cambrésis est également caractérisée par des noms d’origine celtique, comme le suffixe « -iacum » ou « -iaco » qui est à l’origine de nombreux noms de lieux dans toute la France. Dans le nord de la Gaule, ce suffixe a produit des noms en « -y », tels qu’Inchy, Selvigny, Ligny, Caudry ou Montigny. Ces noms de lieux témoignent de l’influence celtique dans la région et de l’union entre des radicaux latins ou des noms germaniques.
Il y a aussi des noms plus récents dans la région, comme Forest fondée en 1180 sur des bois appartenant à l’abbaye de Saint-Denis, Beaumont-en-Cambrésis, ou Troisvilles formée de la réunion des trois seigneuries de Euvillers, Fay et Sotière, ou encore Le Cateau-Cambrésis, ville fondée à la fin du Xe siècle par l’évêque Herluin autour d’un château destiné à pacifier la région.
Pour éviter la confusion avec d’autres communes homonymes, certains noms officiels de communes comportent également le terme « Cambrésis ». C’est le cas pour des communes comme Beaumont-en-Cambrésis, Boussières-en-Cambrésis, Forest-en-Cambrésis, Haucourt-en-Cambrésis, Ligny-en-Cambrésis, Montigny-en-Cambrésis, Rumilly-en-Cambrésis, etc.
En résumé, le Cambrésis est une région riche en histoire et en patrimoine