Le Moulin de Carnières, surnommé le « Tiot rat, » est un ancien moulin tour en briques qui se trouve aujourd’hui en ruine. Il partage une ressemblance frappante avec le Moulin de Boussières en Cambrésis, son presque « jumeau. » Datant du XVIIe siècle, cette tour maçonnée cylindrique en brique arbore des modénatures en pierre blanche, témoignant du souci esthétique qui a présidé à sa construction. Malgré avoir été minée en 1914, cette tour a résisté vaillamment au passage du temps. Cependant, les moellons de grès qui constituaient autrefois son soubassement ont aujourd’hui disparu, probablement utilisés pour la construction de maisons avoisinantes. Cette magnifique tour mérite assurément d’être préservée, d’autant plus qu’elle se trouve à proximité du Moulin de Boussières, ce qui offre des opportunités supplémentaires en termes de valorisation touristique et culturelle.
En 1849, Carnières comptait cinq moulins à vent, dont trois dédiés à la mouture de la farine et deux à la production d’huile. C’était également un lieu où l’on pratiquait le tissage du coton et du fil de lin. Ces vestiges témoignent d’une époque révolue de l’activité rurale, représentant un patrimoine essentiel qui nous connecte à un mode de vie ancestral et à l’histoire des habitants, notamment en ce qui concerne l’influence ecclésiastique sur le territoire et les redevances versées aux moines.
Ce moulin a une importance symbolique profonde pour la région, où la fertilité du sol a toujours favorisé les activités économiques et les échanges commerciaux depuis des siècles. Il est impératif de s’engager dans la préservation de ce patrimoine bâti, en accord avec les principes de durabilité environnementale et de gestion économique efficiente. Il est essentiel de chercher à valoriser ce site et à développer ses usages, que ce soit à des fins touristiques, culturelles, pour favoriser la biodiversité ou pour préserver l’environnement.